Un grand merci à Nicolas Heulot de l’IRT SystemX pour ce contenu, sans oublier Simon Bomm de Centreon.
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La Blockchain est aujourd’hui une technologie bien connue du grand public, en particulier car elle a fait l’objet d’une forte exposition médiatique avec le déploiement des monnaies numériques telles que le Bitcoin initié en 2009 ou encore le projet de monnaie virtuelle Libra de Facebook annoncé en 2019. Initialement conçue pour supporter les « crypto-monnaies », cette technologie s’est élargie rapidement à des applications de partage d’information de manière décentralisée conçues par des groupements d’entreprises. Elles ouvrent la voie au développement de nouveaux services et de nouvelles applications et deviennent un élément essentiel de la collaboration inter-entreprises. La complexité même de la technologie Blockchain implique une supervision de nouvelle génération capable de superviser une technologie multi-niveaux avec des solutions connectées.
La Blockchain, nouvel élément critique de la collaboration entre entreprises
Nous connaissons tous les nombreuses applications de la Blockchain en finance issues de l’écosystème des crypto-actifs (actifs numériques utilisant un réseau informatique et la technologie Blockchain pour valider des transactions entre plusieurs entités). Depuis 2017, de nombreux projets Blockchain sont sortis de ce cadre et ont dépassé le stade de pilotes dans d’autres domaines comme par exemple la certification d’œuvres d’art ou de diplômes (avec la Blockchain Ethereum) ou encore la traçabilité alimentaire avec des projets réalisés par Carrefour, ou Nestlé en collaboration avec IBM et utilisant la Blockchain privée Hyperledger Fabric.
Les projets de Blockchain privée rassemblent des entreprises, organisées en consortium, réunies autour d’une même ambition de mutualisation et de partage d’information pour un cas d’usage donné. Ces acteurs fédérés autour d’un même réseau Blockchain interagissent dans une logique décentralisée et cherchent de la valeur dans les propriétés de traçabilité, de confiance numérique et d’interopérabilité qu’apporte la technologie Blockchain.
Dans un protocole Blockchain, le réseau est décentralisé. Cela implique que l’historique des transactions est répliquée sur tous les nœuds (ou participants) au sein d’un registre numérique appelé Ledger et que toute Blockchain fonctionne au-dessus d’une technologie de Ledger distribué (DLT). Ce protocole permet de stocker et répliquer toutes les transactions qui ont lieu dans le réseau. Ce réseau relie en peer-to-peer (P2P) des machines (nœuds) qui opèrent ce protocole afin de maintenir le fonctionnement de la Blockchain.
Parmi les technologies Blockchain les plus connues, se trouve Ethereum, un protocole d’échange décentralisé permettant la création et l’utilisation de contrats intelligents (Smart Contract). Ces contrats sont des programmes s’exécutant de manière autonome sur le réseau Blockchain. Ils permettent par exemple de tracer des assets financiers ou de contrôler des échanges de fonds.
La logique initiale des Blockchains publiques, ouvertes à tous comme Bitcoin, ne satisfont pas entièrement les besoins de certains cas d’usages. Aussi, de nouvelles « Blockchain de consortium » sont apparues. Elles ont pour objectif de satisfaire des contraintes de performances mais également de confidentialité des données avec des volumes de transactions par seconde bien plus importants et nécessitant des autorisations d’accès aux participants du réseau.
Parmi ces Blockchains de consortium, Hyperledger Fabric est une des plus utilisées. Développée initialement par IBM puis placée en open-source sous l’égide de la Linux Foundation, elle a été conçue pour les entreprises afin de cadrer et sécuriser des échanges d’information grâce notamment à des contrats intelligents (appelés chaincodes).
Même si ces technologies Blockchain sont encore au stade de l’innovation, elles entrent dans le monde de l’entreprise avec de forts enjeux en matière de supervision Blockchain. En effet, les entreprises exploitant une même Blockchain participent à un même réseau P2P dans lequel une majorité des nœuds doit rester opérationnelle et connectée H24 afin de garantir la sécurité des données Blockchain. Il est vital pour chaque entreprise de prévenir des anomalies, défaillances ou malveillances sur son ou ses nœuds participant au réseau. Bref, de superviser le tout !
Une architecture complexe nécessitant une supervision multi-niveaux centralisée et corrélée dans Centreon
Chaque technologie Blockchain dispose de caractéristiques spécifiques en matière de gestion des transactions et de fonctionnement du consensus. Néanmoins, il existe trois niveaux d’information pour de contrôler l’état de santé d’une Blockchain :
- Ledger : ce niveau regroupe les métriques sur le fonctionnement et l’activité sur le registre au niveau du consensus comme au niveau de sa bande passante.
- Network : ce niveau regroupe les métriques de qualité de synchronisation d’un nœud avec le reste des nœuds du réseau pair à pair.
- Infrastructure : ce niveau regroupe des métriques en rapport avec l’état de santé de l’infrastructure faisant tourner les nœuds de la Blockchain.
En remontant ces métriques dans une solution de supervision, il est possible de superviser l’état de santé ainsi que l’activité sur un ou plusieurs nœuds du réseau Blockchain. Cette remontée d’informations peut être optimisée si la solution de supervision s’interface avec les outils en place pour faciliter et automatiser la collecte et la consolidation des données.
C’est là où Centreon prend tout son sens grâce à une approche de Connected Monitoring reposant sur des connecteurs prêts à l’emploi qui simplifie et optimise la connexion de votre outil de supervision des Blockchains du marché.
Découvrez comment dans l’article suivant.