TCO, disponibilité, sécurité… Faut-il encore déployer la supervision IT en self-hosted à l’heure du Cloud ?
Historiquement, la supervision IT a longtemps été déployée dans les organisations, en mode On-Premises (Self-Hosted). L’arrivée du cloud a forcément fait repenser le modèle dans de nombreuses DSI. A l’instar des autres solutions logicielles, la supervision IT a vu son architecture évoluer vers le Cloud ou le modèle hybride. Après avoir réussi à superviser le cloud, la supervision IT s’est, elle aussi, retrouvée dans les nuages.
Or, il n’est pas toujours évident de faire le choix d’un déploiement dans le Cloud de la supervision IT de l’entreprise en raison des politiques d’hébergement et de sécurité des données et applications de certaines organisations. Chez Centreon nous pensons que le TCO est le critère clé pour faciliter le choix d’un mode de déploiement. Cet article fait le tour des cas où le déploiement de la supervision IT en self-hosted reste encore la meilleure solution pour certaines organisations.
Supervision IT en self-hosted : Pourquoi refuser l’appel du cloud ?
Certains cas et contextes imposent une stratégie self-hosted, en particulier quand la supervision relève du « core business ». Prenons l’exemple des MSPs (Managed Services Providers) : toute leur valeur ajoutée repose sur leur capacité à gérer au plus près des besoins et exigences de leurs clients leurs applications et systèmes d’informations critiques.
Pour le secteur bancaire ou le retail et l’e-commerce, certaines activités critiques exigent aussi un haut niveau de disponibilité du SI qui imposeront, légitimement de conserver la maîtrise de la supervision IT et de la sécurité des données pour des raisons stratégiques.
Dans le cas d’une supervision nécessitant beaucoup de personnalisation et des développements spécifiques – solution open source par exemple – les bénéfices liés à l’automatisation d’une supervision SaaS seront moins élevés.
4 (très) bonnes raisons qui motivent le choix d’une supervision IT en self-hosted
1. Garder la maîtrise des données
Conserver ses données et en garder la maîtrise est la motivation principale des entreprises nationales, publiques et internationales qui ne souhaitent pas prendre le risque de confier leurs données à un tiers. La question de faire héberger ses données à l’extérieur de l’entreprise du pays ne se pose donc pas.
2. Contenir les coûts liés à la sécurité des données
Les politiques internes qui imposent une sécurisation ultra élevée peuvent impliquer un coût trop élevé dans une architecture Cloud dans le cas où ces exigences sortent des standards de sécurité et/ou de volumes classiques. Le point fort du SaaS est la mutualisation des ressources et des coûts et la flexibilité et non la personnalisation, le cloud n’est pas forcément la moins coûteuse. Un état de fait renforcé dans le cas d’une facturation à l’utilisateur.
3. Préserver son indépendance et sa souveraineté
Le sujet de l’indépendance et de la souveraineté recouvre plusieurs composantes :
- Les obligations réglementaires imposant pour certains secteurs et dans certains pays, des règles strictes d’hébergement de leurs données dans le pays concerné
- La personnalisation et la maîtrise des fonctionnalités dans un contexte où les possibilités de personnalisation ne sont pas très poussées alors même qu’elles sont nécessaires quand le secteur d’activité impose une configuration rapide et agile maîtrisée par les équipes en interne.
- L’indépendance vis à vis du fournisseur au regard de la maîtrise des technologies (pannes, non disponibilités des données, etc.), de la sécurité des données et des processus (attaques des serveurs) et de la santé financière du fournisseur (litiges, dépôt de bilan, etc.).
4. Bénéficier d’un coût de licence moindre (sur le papier)
La comparaison faite entre le coût de la licence de supervision IT en self-hosted (on-premise) et celle en mode SaaS peut, au premier abord, favoriser un déploiement en mode Self-Hosted car les solutions SaaS intègrent l’hébergement et les autres services associés.
Si l’on considère que l’on dispose d’une infrastructure assez flexible et évolutive pour bénéficier de la même souplesse que dans le cloud, la licence On-Premise sort vainqueur face à la redevance exigée en mode SaaS. Mais attention aux coûts cachés…
Le point faible de la supervision IT en Self-Hosted: les coûts cachés révélés par l’approche TCO
En effet, là où le bât blesse c’est quand il s’agit de considérer le coût global d’investissement et de maintenance de la solution. Cela va plus loin que le coût de la licence car il faut intégrer le coût global des investissements de départ :
- L’achat des serveurs qui accueillent la solution de supervision,
- Les matériels et licences des logiciels tiers,
- La licence d’exploitation de la solution,
- La formation des équipes internes au logiciel.
Cela sous-entend également que les équipes « dimensionnent » dès le départ l’infrastructure pour faire face aux évolutions du système d’information. La question – ne se pose pas dans le cas d’un hébergement- SaaS qui est automatiquement adapté en fonction du besoin.
Ajoutons à cela les coûts qui résultent de l’exploitation et de la maintenance de la solution en mode Self-Hosted liés à:
- Un temps de déploiement plus important
- La main d’œuvre indispensable pour maintenir et exploiter la solution
- Le délai pour être opérationnel en cas d’embauche.
- Les tâches d’exploitation associées à l’interruption de service
- Les ressources et le temps nécessaires pour le maintien en condition opérationnelle de la solution
- Le service fourni par l’éditeur
- Le risque de pénurie de main d’œuvre qualifiée
- Et tout le temps qui n’est pas passé à la création de valeur pour les métiers au sein de la DSI…
Vous l’avez compris, le choix entre SaaS et Self-Hosted n’est pas forcément simple et la réponse à la question: “Faut-il encore déployer la supervision IT en self-hosted à l’heure du Cloud ?” ne relève pas d’un choix binaire de type « 0 ou 1 ».
C’est pourquoi, Centreon propose aux entreprises ses solutions de supervision IT avec plusieurs modes de déploiement et de tarification, adaptées au contexte de chaque organisation : on premise ou SaaS, open source ou ou payant avec différentes éditions : Centreon IT Edition, Centreon Business Edition et Centreon MSP Edition.
Pour en savoir plus sur les autres éléments qui vous permettront de faire votre choix au regard du TCO, nous vous invitons à lire dès maintenant notre dernier contenu d’experts « Supervision IT et TCO – SaaS ou Self-Hosted : comment choisir le meilleur mode de déploiement ? » qui vous aide à vous poser les bonnes questions et propose une analyse du TCO en fonction du mode de déploiement (SaaS ou self-hosted). Ce contenu d’expert vous aidera à choisir un outil de supervision dans le mode déploiement le plus adapté à vos attentes, contraintes mais aussi à votre budget ! Télécharger le contenu.
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